Une nouvelle recherche examine les perceptions d’anciens extrémistes sur le rôle de l’éducation dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents

Dans l’article suivant, Ramya Panchachara, assistante de recherche du Projet Someone (photo ci-dessus), discute de son travail sur les perceptions des anciens extrémistes sur le rôle de l’éducation dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent.

Par Ramya Panchachara

Quand on entend le terme extrémiste, on pense souvent à des groupes radicaux éloignés. Pourtant, nous vivons l’extrémisme dans nos propres communautés. Bien que souvent négligés, les extrémistes de droite au Canada ont eu des effets durables sur le développement social.

Au cours de l’été, j’ai eu l’occasion de travailler en tant qu’assistante de recherche avec le projet SOMEONE aux côtés des Drs Maxime Bérubé, Vivek Venkatesh, Méi-Ra St-Laurent et Olivier Arvisais. Là, j’ai pu explorer davantage les perceptions d’anciens extrémistes sur les stratégies de prévention et le radicalisme en général. Plus précisément, la recherche s’est concentrée sur une meilleure compréhension du rôle de la pédagogie et de l’éducation dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents du point de vue des anciens extrémistes. Ma tâche au sein de l’équipe de recherche était d’analyser les études sur les approches pédagogiques pour prévenir le radicalisme et l’extrémisme chez les jeunes.

De plus, j’ai examiné ces notions en analysant les données recueillies à partir de dix entretiens ouverts avec d’anciens extrémistes de droite. Fondée sur leurs expériences vécues et leurs croyances, l’étude en cours vise à explorer les perceptions des anciens extrémistes sur le rôle de l’éducation et de la pédagogie dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. L’étude des données recueillies à partir de ces entretiens a révélé quatre thèmes primordiaux liés au rôle de l’éducation à différentes étapes de leurs vies. Ceux-ci comprenaient l’éducation, le processus de radicalisation, le processus de redirection et la post-radicalisation.

L’éducation joue un rôle important en guidant les jeunes et les adolescents dans les structures formelles et informelles. L’éducation formelle fait référence à la notion d’apprentissage organisé. Dans les établissements d’enseignement, les jeunes et les jeunes adultes suivent des programmes structurés. En revanche, l’éducation informelle fait référence à l’apprentissage par le biais d’activités et d’intérêts de l’individu et de tiers tels que les amis et la famille. Les données recueillies à partir des entretiens ont montré que de nombreux anciens extrémistes ont identifié les différents impacts de l’éducation formelle et informelle tout au long des quatre étapes. Par exemple, l’éducation informelle à travers la participation communautaire et des groupes sociaux a joué un grand rôle dans le processus de réorientation de plusieurs de ces individus.

L’avancement du projet démontre la nécessité de continuer à étudier le développement de programmes pédagogiques pratiques axés sur la prévention de la radicalisation chez les jeunes. Les stratégies de prévention les plus efficaces sont d’encourager la diversité, de permettre un dialogue ouvert et de promouvoir l’inclusion.