Solidarité Mercier-Est est un organisme administratif qui participe à la coordination entre les instances de financement gouvernementales et les organisations communautaires de cet arrondissement. Chaque organisation joue un rôle complémentaire en ayant une mission qui la porte à desservir un groupe de la population en particulier : ainées, jeunes, familles, nouveaux arrivants. C’est à travers cette organisation que les chercheurs de Projet Someone ont initié le contact et collaboré avec les centres communautaires suivants : La Maison des familles, le Chez-Nous de Mercier-Est, l’Antre-Jeunes et le Garage.

Le Projet Someone a collaboré avec Solidarité Mercier-Est afin d’étudier les approches et méthodes d’intervention en pédagogie sociale de trois organismes œuvrant auprès de différents groupes démographiques de cet arrondissement situé dans l’est de la ville de Montréal.

À travers la production de quatre documentaires réalisés en collaboration avec les intervenants de ces trois centres communautaires, et à travers la production de matériel didactique abordant des problématiques vécues par les intervenants, les chercheurs de Someone et leurs partenaires se sont penchés sur la contribution de ces organisations à contrer l’exclusion sociale et à améliorer la cohésion dans leur quartier.

Le documentaire sur le Chez-Nous de Mercier-Est

Le documentaire produit en collaboration avec l’équipe du ChezNous présente des membres qui réfléchissent à ce qui les motive à s’impliquer comme bénévoles et à ce que représentent ces activités de bénévolat et d’implication dans la communauté. On entend aussi les administrateurs des programmes du Chez-Nous expliquer comment ils perçoivent leur rôle de soutien auprès de cette tranche de population en particulier. La deuxième partie du documentaire présente les défis auxquels les membres et les intervenants sont confrontés au quotidien. On souligne le problème de l’intimidation et de l’inclusion des nouveaux membres au sein de l’organisation, ainsi que la façon dont les intervenants ont conçu et appliqué des méthodes d’interventions particulières afin de prévenir et guérir de telles problématiques.

Depuis sa réalisation, le documentaire a été utilisé par les administrateurs du Chez-Nous lors d’événements régionaux réunissant des professionnels de l’intervention auprès des ainées.

Le documentaire sur la Maison des familles

Le documentaire produit avec l’équipe de la Maison des familles propose une réflexion approfondie sur les réalités sociales du quartier. Les intervenants expliquent comment Mercier-Est est dans une phase de transformation d’un quartier de banlieue périphérique à la population homogène à un milieu de vie urbain au tissu socioéconomique plus varié. Elles expliquent comment ces réalités impactent leur travail et présentent une description de leur rôle au sein de l’organisation. Des membres d’origines culturelles diverses s’expriment sur leur lien à la Maison des familles et explique comment l’organisation leur permet de relier leur parcours individuel à une démarche citoyenne plus large. Les intervenantes de la Maison des familles expliquent que les défis auxquels elles sont confrontées proviennent principalement des écarts socioéconomiques qui existent entre les différents groupes de la population qui habitent l’arrondissement. Elles précisent l’importance de l’engagement et de l’autonomisation des membres au sein de l’organisation afin que celle-ci soit véritablement représentative de leurs besoins.

Le documentaire sur l’Antre-Jeunes

Le documentaire sur L’Antre-Jeunes et le Garage présentent les perspectives de différents résidents sur la réalité des quartiers de logements sociaux. Souvent associés à l’image stéréotypée des ghettos étatsuniens, ces secteurs d’habitation accueillent des résidents aux profils socioéconomiques et culturels variés. Les membres du Garage expliquent comment le fait d’habiter dans cet environnement impacte leur propre développement social et celui de leurs enfants. Ils évoquent des problèmes comme la violence, la criminalité et la peur pour justifier un sentiment d’insécurité qui existe parmi les résidents de ces projets d’habitation.

D’un autre côté, nous entendons ensuite les intervenants jeunesse de l’Antre-Jeunes qui évoquent leur rôle auprès des jeunes issus de ces quartiers. Présentant les différents types d’intervention qu’ils réalisent, ils réfléchissent aux attentes de la population envers eux pour qu’ils règlent le problème des bandes de jeunes des logements sociaux. Les administratrices et les intervenants soulignent l’importance et l’impact de l’image produite et de l’image perçue des jeunes qui évoluent dans ces milieux. En offrant un espace de développement alternatif où les jeunes peuvent conduire entre autres des projets de productions médiatiques, leur rôle s’en veut un de médiateur entre cette culture des jeunes et les appréhensions du reste de la population.